U.Mythos

- Bonsoir à tous, aujourd'hui 22 mai 2014, la nouvelle qui retient l’attention dans l’actualité est cet étrange incendie de l’Université Mythos. Louise Beauchene, notre envoyé spécial est actuellement sur les lieux de cette affreuse tragédie.

- Oui. On pourrait décrire cet incendie comme une affreuses tragédie. En effet, depuis ce matin fait rage dans ce jolie quartier étudiant le plus grand incendie jamais connu du Paris. Les flammes viennent à peine d’être maîtrisée par les pompiers. Selon les personnes sur place, l’incident aurait commencé autour de dix heures ce matin et aurait pris naissance dans le sous-sol de l’Université où se trouvait, vraisemblablement, des personnes. Ils sont étudiants ou membres du personnel. Nous n'avons pas pu interroger la directrice de l'établissement Madame Dylan Wishes sur ce détail malheureusement.

- Y a-t-il des blessés ?

- Oui. Nous avons aperçu plusieurs ambulances faisant le chemin entre l'université et l'hôpital. Néanmoins nous n'avons aucune information sur ses derniers. Ni leur nombre, ni leur état.

- Des informations sur l’incendie? Est-il criminel ?

- Les autorités ne se sont pas encore prononcés à ce sujet. La police est déjà sur les lieux pour enquêter. Nous devrions en savoir plus dans le courant de la journée.






Paris, 23 Aout 2014, 9h AM

Un appartement plutôt bien rangé et propre. Une jeune femme ouvre doucement les yeux et s’étire. Elle regarde son cadran avant de soupirer et de se recoucher puis finalement, dans un grognement mi-humain, mi-animal, elle se lève. Habillée d’une chemise de nuit mauve à pois blancs qui lui arrive aux genoux, elle marche en direction de la salle de bain.

Un brossage rapide de dent, du déodorant au niveau des aisselles et un coup d’œil au miroir. Toute personne normale aurait crié de stupeur en la voyant. Des cheveux blonds, des yeux bleus... incroyablement clairs au point de s'apparenter à du blanc. Et sa peau... pâle…Pâle comme la mort.

En poussant un autre soupir, la jeune femme sort ces lentilles de couleurs brun et les met. Elle se dirige ensuite vers la perruque à la coupe carrée, style année 20, posée sur un socle. Elle la pose sur ces cheveux courts et l’arrange. Ensuite, elle se maquille un peu et sourit à son reflet dans le miroir.

Anys Ndongo, 30 ans, Camerounaise de naissance, vendeuse de bonbons et demi-déesse se cachant dans la peur qu’un jour, on la trouve et on en fasse une bête de foire.

Elle se souvient du jour où elle a eu ces pouvoirs et où tout a changé. Des enfants méchants dans la cour qui riaient d’elle, une blanche dans un pays noir, ça fait tache. Et puis, il y a eu la lettre… La lettre, comme dans le livre d’Harry Potter, qui est venue lui dire qu’elle n’était pas seule.

La demoiselle avait pleuré, sa mère aussi, heureuse de voir qu’elle aurait enfin un endroit où vivre parmi les siens. Après des adieux déchirants, Anys est partie en direction de Paris, pour ne plus jamais revenir en Afrique. De toute façon plus rien ne l’attache à ce pays, sa mère est venue la rejoindre il y a peu de temps…

Depuis qu’elle a quitté les lieux, elle ne se sent pas en sécurité. Elle préfère vivre non loin de l’Université. Car, si un jour cela ce passe mal, elle sait qu’elle peut courir à toute vitesse se cacher là-bas.

Les demi-dieux… Tout le monde n’est pas prêt à les accepter... Reniés de leurs parents divin, ridiculisés par leur pairs… Seuls face à tous. Obligés de se cacher pour ne pas finir en bête de foire… Anys l’a compris il y a fort longtemps...






New-York, 22 août 2014, 12h AM

Dans un bâtiment caché entre les buildings de la ville qui ne dort jamais, un homme est assis à une table et sirote un verre en regardant les demoiselles se déhancher. Un sourire en coin, presque pervers sur les lèvres, son attention est portée sur l’une d’elle. Presque saoule morte, elle va bientôt lui tomber dans les bras. Et sans le vouloir, grâce au bon pouvoir du dieu nommé alcool, sa proie va lui révéler ce qu’il voudra savoir. Un regard de reptile, un sourire de lion, il avance fier comme un paon vers la demoiselle qui lui glisse un regard de bitch… Pardon, de biche mielleuse. Alors, qu’il pose doucement une main sur la douce hanche dénudée de la demoiselle, qui porte un jean beaucoup trop taille basse et dévoile son string rose. Une main se pose sur celle du monsieur et lui fait signe, d’un signe de tête et d’un regard des plus froids de le suivre… Avec un soupir de découragement, le prédateur lâche la biche et suit l’autre homme. À l’extérieur, il s’allume une cigarette et commence doucement à fumer sous les indications de son complice. Il doit se rendre à Paris, le plus rapidement possible. On l’attend là bas…Le reste arrivera plus tard.

Le grand brun à l’air mystérieux, bâti comme un garde du corps, beau, grand et fort, pousse un soupire avant d’hocher de la tête. Il finit et écrase sa cigarette avant de quitter les lieux… Sa proie ? Un autre s’occupera d’elle, peut-être pas de la même manière que lui, mais elle a tout ce qu’elle mérite cette pétasse en chaleur.

Jeff Foster, mais il pourrait bien s’appeler David, John, Louis ou encore Neil, il a environ trente ans et deviendra professeur de Droit à l’Université Mythos… Cet homme est un mystère complet, mais il obéit aux ordres donnés. Et ce depuis très longtemps…Depuis qu’il a vu cette sorcière jeter un sort à un de ces amis qui n’a plus jamais été le même. On lui a expliqué, mais il ne comprend pas toujours.

Demain soir, il sera parti vers Paris… Demain soir, il sera Jeff Foster, sourira et jouera la comédie… À moins que la comédie soit justement le personnage de soir… Qui est le vrai Jeff? À vous de trouver.






Katmandou, 23 août 2014, 1h PM

Assis à un bureau d’un hôtel, un jeune homme pousse un soupir de découragement. Il s’endort… Depuis le terrible tremblement de terre de l’an passé, plus personne ne vient visiter son pays, encore moins sa ville.

Les chambres sont presque vides, les rares touristes viennent ici avec leur air triste et chaque fois qu’ils parlent c’est pour vous demandez comment vous faites pour vivre ici ? Si vous voulez que l’on vous ramène dans leur bagage ? Ont-ils besoin d’aide ? Les questions donnent le tournis au jeune homme.

En plus, il commence doucement à s'inquiéter… La réponse à sa demande n’est toujours pas arrivée, alors que celle de son meilleur ami est déjà arrivée depuis des lustres. Il ne sortira jamais de son bled perdu, des questions énervantes des touristes, du regard triste des gens, de l’espoir qui s’en va doucement.

Les cheveux noirs qui lui arrivent au ras-du-cou, de ces jolis yeux en amande brun chocolat, il regarde les secondes qui s’égrainent doucement à l’horloge. Ses paupières commencent à se fermer malgré lui. Un petit somme ne fait jamais de mal.

Soudain, la porte s’ouvre à la volée, le faisant sursauter. Son petit frère, la main en l’air, avec un papier virevoltant au vent dans la dite main, un grand sourire aux lèvres, court ver lui. Il est poursuivi par sa sœur, puis une autre sœurs et finalement son dernier frère. Tous font un boucan pas possible, les cris, les rires, les pleures, tout y passe.

Le jeune homme regarde ce boucan, mi-émerveillé, voir amusé, mi-inquiet de voir son patron retentir, l’air mauvais. Invitant au calme, il demande ce qu'il se passe. Parlant tous en même temps, il comprend lettre, Université et Mouolboalboe… What ?
La lettre qui danse devant son nez, il la prend et hésite à l’ouvrir… Et si… Et si la réponse était négative, qu’on lui disait qu’il n’avait pas ce qu’il fallait, pas assez intelligent. Une larme coule doucement de ces yeux, la main de ses frères et sœurs posée sur lui, il ouvre la lettre sous les encouragements de sa famille, il le mérite. C’est lui le plus intelligent de tous…

Et comme si une lumière sortait de l’enveloppe, il commence à lire et sautille de joie en voyant ce qui est écrit.

Mitra Mani Koirala, 18 ans, futur étudiant de l’Université Mythos en droit, Dragon.


Et vous ? Qui êtes-vous ? D'où venez vous ? Pourquoi Paris ? Pourquoi tout simplement votre vie a tourné ainsi ?